Raphael RAFFEL (dit RAPHAEL)

Raphaël Raffel, dit Raphaël fait son apprentissage chez Jansen entre 1929 et 1934.
Après des études aux Beaux-Arts, Raphaël – dont Joséphine Baker sera l’une de ses premières clientes – s’installe comme décorateur dès 1934 ; s’il répond aux commandes privées dans l’esprit de son époque, il sait faire valoir une touche neuve, tout individuelle. L’après-guerre ne fera que confirmer la légèreté qui émerge de ses créations.
Son style s’épanouit après la guerre et évolue en fonction des nouveaux matériaux utilisés tels que la laque ou, à partir de 1953, le verre comme piètement à la suite du concours Securit. Il mélange les matériaux dont le luxe et la très belle exécution d’ébénisterie sont liés à l’utile, au confortable et même à l’ergonomie.Raphaël fait appel pour les motifs des tissus et des tapisseries à René Fumeron, pour les céramiques à Georges Jouve, pour les bronzes d’ameublement à Georges Levy-Mazaud et bien entendu à Paul-Etienne Saïn et Henri Tambuté pour leur laque dite de Béka dans des tons exclusifs de vert amande, rouge sombre, avec des nuagés, des nuances dorées, brevetée en 1948.Raphaël participe au Salon des arts ménagers à partir de 1939 et au Salon des artistes décorateurs à partir de 1955.
Au sortir des années 50, son agence connait un afflux considérable de commandes publiques : à une époque où l’État se soucie de la notion d’image de marque liée à celle de service, ce seront tour à tour des décors des bureaux de Poste (rue d’Ulm, rue du Louvre), des ambassades, des résidences universitaires (celle d’Antony notamment avec Jean Prouvé et Serge Mouille), l’Assemblée nationale et finalement le rez-de-chaussée et l’aile gauche de l’Hôtel de Ville de Paris.L’Exposition internationale de Bruxelles de 1958 l’invite à côté de Dumond, Arbus, Adnet, Sognot, Richard, Leleu, Motte, Old.
Dans les années 1960, Raphaël travaille plutôt pour les grandes administrations. Son style très personnel évolue lentement. Les appliques sont alors en bronze doré par Agostini ou Durantet. Le bois de placage disparaît totalement, laissant place au verre presque systématiquement pour le piètement des meubles, quand il n’utilise pas du métal ou de la laque de Béka.
Inimitable, par son style, Raphael est considéré aujourd’hui comme l’un des plus grands décorateurs français du XXeme siècle.

Oeuvres de l'artiste