Peter Klasen, né à Lübeck le , est un peintre, photographe et sculpteur allemand travaillant sur le thème de l’industrie.
À partir de 1955, Peter Klasen commence l’apprentissage des techniques de lithographie et de l’aérographe. Il entre à la Haute école des arts de Berlin. Celle-ci est alors l’école d’avant-garde et bénéficie de la présence de jeunes professeurs formés dans l’esprit du Bauhaus ou de l’expressionnisme allemand, tel Hann Trier, important peintre de l’école informelle. Il suit les cours de Will Grohmann, Hans Richter et Karl Schmidt-Rottliff.
En 1959, il arrive à Paris et, en 1960, s’installe dans un atelier rue de Clignancourt.
Dès 1962, il est l’un des fondateurs de la Nouvelle Figuration. Dans ce mouvement, qui prit également le nom de Figuration narrative, se retrouvent notamment Valerio Adami, Erró, Jacques Monory, Bernard Rancillac et Hervé Télémaque.
Sa première exposition personnelle se tient en 1966, à Paris.
En 1981, il effectue un séjour à New York.
En 1985, Peter Klasen aménage dans une usine désaffectée de Vincennes qu’il transforme en habitation-atelier.
Au début des années 1960, Peter Klasen réalise des toiles peintes à l’acrylique appliquée à l’aérographe qui incorporent des collages d’objets, de photos et de documents. En 1964, il participe à l’exposition « Mythologies quotidiennes » qui réunit 34 artistes de la Figuration narrative au musée d’art moderne de la ville de Paris. En 1968, il entreprend la série des « Tableaux binaires » qui associent des corps et des objets mâles et femelles, souvent menaçants.
En 1974, il commence une nouvelle série inspirée par un travail sur l’enfermement et une réflexion sur l’Holocauste. Elle présente sur de grandes toiles des reproductions peintes d’arrières de camions, de wagons, de grilles, de chaînes, marqués de chiffres, de lettres et de codes visuels de mise en garde.
Dans les années 1980, il exécute une série de toiles qui reproduisent des graffitis photographiés sur le mur de Berlin. En 1991, il réalise Shock Corridor/dead end, une installation inspirée du film de Samuel Fuller qui évoque l’univers concentrationnaire plus que psychiatrique. En 1997, il s’approprie les techniques d’impression numérique pour réaliser de très grands formats qui évoquent des collages sur lesquels il appose des objets, des néons. En 2009, il réalise un dispositif inspiré de la machine de La Colonie pénitentiaire de Kafka.