Jean Després est né dans une famille descendant de maître verriers, les Després de Loisy, et de vitriers (Turlin). La famille s’installe en 1890 Avallon pour ouvrir une boutique d’objets d’art et quincaillerie;
Il va à l’école puis au collège à Avallon sans être un élève très brillant. Il obtient son brevet en 1905.
Son père le place alors en apprentissage chez un ami orfèvre, à Paris, dans le quartier du Marais.
Dans le même temps, il complète sa formation en suivant les cours de dessin dans les écoles de la ville de Paris et fréquente le Bateau-Lavoir, où il fait la connaissance d’Amedeo Modigliani, Pablo Picasso, Paul Signac, Giorgio De Chirico, Marie Laurencin, Chaïm Soutine, Maurice Utrillo et Georges Braque, lequel sera son meilleur ami. Il est d’ailleurspassionné par le cubisme.
Pendant Première Guerre mondiale, Jean Després est affecté comme mécanicien dessinateur dans les ateliers de l’aviation militaire. Cette double expérience va particulièrement le marquer et nourrir toute son œuvre. Il s’inscrit dan le mouvement Art déco et compte de nombreuses amitiés dans les avant-gardes de l’époque, comme Paul Jouve ou Maurice de Vlaminck.
Dans les années 1920-1930, il reprend le magasin de ses parents à Avallon et monte son atelier où il crée des » bijoux moteurs », dont les formes pures inspirées des pièces de la mécanique aéronautique s’inscrivent dans le courant de l’avant-garde. Artisan du métal, or, argent, étain, Després façonne la matière etinvente des formes nouvelles. Comme ses contemporains Marcel Sandoz ou Raymond Templier, il fait partie de ces pionniers qui renoncent aux codes de la haute joaillerie en renonçant à l’emploi de pierres précieuses. Il participe, avec l’aide de Paul Signac, à son premier Salon des indépendants en 1926.
Orfèvre de formation, il participe également au renouveau des formes de l’orfèvrerie en la débarrassant de ses les ornements classiques, pour créer des pièces aux formes massives. En argent, en étain, le plus souvent en métal argenté ses créations sont reconnaissables entre toutes par leur aspect martelé.